Exploration vocale : explorer la voix… ouvrir la voie
Je pratique et développe une méthode originale de chant qui m’a été transmis et que je pratique depuis plus d’une quinzaine d’année. J’ai développé et proposé une application thérapeutique de ce travail autour de la voix en DU de musicothérapie en 2019 puis dans le cadre d’études sur les états de transes à l’Université Paris 8 en 2022. Cette recherche se poursuit encore à travers de nombreuses collaborations. J’ai nommé cette musicothérapie Exploration vocale : une pratique qui repose sur la production d’harmoniques de la voix grâce au son de la voix laryngée, en utilisant le son des voyelles. Cette pratique favorise un état de détente profonde et une écoute intérieure. Elle met l'accent sur la relation entre la voix et le corps, où les vibrations vocales agissent comme des vecteurs de transformation psychique et physique. Le terme d’Exploration vocale renvoie à l’idée d’un cheminement, des résonances de la voix tant dans en soi que dans son environnement.
Au commencement de la vie, il y a la voix. Le jaillissement du cri à la naissance est un véritable big bang, la genèse de l’individu en devenir. Ce premier cri du nouveau-né se mue instantanément en appel relationnel : en réponse à ce cri, l’entourage le nomme, le reconnaît, et ainsi l’enfant existe aux yeux du monde. La voix naissante trace alors une première frontière entre le dedans et le dehors, et marque l’émergence d’une identité. Marie-France Castarède souligne d’ailleurs que d’une simple expression vocale d’une détresse respiratoire, le premier cri du bébé va devenir une demande d’amour et de reconnaissance (2002, p.42). La voix initiale n’est donc pas qu’un son : c’est un lien vital, le socle d’une relation.
Très tôt, le nourrisson expérimente sa voix comme un repère. Delbe (1995) décrivait un stade vocal entre environ quatre et 18 mois, durant lequel le bébé joue de sa voix, gazouille et prend plaisir à ses propres sons. L’enfant découvre une image de soi dans le sonore : il reconnaît que ces vocalises viennent de lui et peut interagir vocalement avec ses proches. Cette période ludique et exploratoire se prolonge jusqu’à l’apparition du langage articulé vers deux ans. À ce moment survient ce que Delbe nomme castration vocale, c’est-à-dire la perte de la totale liberté vocale au profit de la parole structurée par la langue. L’enfant, en quelque sorte, sacrifie la toute-puissance de sa voix spontanée pour accéder à la communication verbale. Cette transition est cruciale : en apprenant à parler, il intègre les règles et les symboles du langage — un tiers médiateur — ce qui ouvre la voie à la pensée et à la conscience de soi. Ce passage de la voix libre à la parole symbolique constitue une étape essentielle du processus de subjectivation : la voix, jusqu’alors prolongement direct du corps et des affects, va désormais servir de support à la parole porteuse de sens, permettant à l’individu de se construire en tant que sujet.
On peut imaginer qu’en échange de cet accès au langage, quelque chose s’est perdu (Jaud, 2021). La voix qu’on pourrait qualifier de “brute”, non contrainte par les mots — cette voix libre et musicale de nos débuts — a dû être mise en veille. Serait-ce alors cette voix perdue que nous cherchons à retrouver au fond de nous-mêmes ? L’exploration vocale en musicothérapie propose justement de renouer avec cette part archaïque de nous-même. En séance, on invite la personne à émettre des sons primordiaux — des voyelles, sons tenus, onomatopées spontanées — sans la contrainte du discours. Il s’agit de revenir à cette source vocale, en deçà des mots, pour y puiser un élan créateur et une forme de vérité personnelle. La voix ainsi libérée redevient un moyen d’expression direct de l’être, et peut ouvrir l’accès à des émotions ou des sensations profondément ancrées, parfois depuis l’enfance. C’est un chemin de (re)création de soi par le sonore.
Résonance et accompagnement thérapeutique
Retrouver sa voix originelle n’est pas un voyage à entreprendre seul. En musicothérapie vocale, le thérapeute accompagne activement le patient dans cette exploration. Souvent, le praticien va chanter avec la personne, s’accorder à ses intonations, soutenir une note tenue en miroir. Sa voix sert de guide et de soutien à la production vocale du patient (Jaud, 2021). Cette co-vocalisation instaure une résonance à la fois acoustique et affective : deux voix qui vibrent ensemble, c’est aussi deux êtres qui s’accordent sur le plan émotionnel. Les voix font vibrer l'espace. Elles entrent en résonance, ce qui nous ramène à la question d'un mode de transfert complexe : ce que le son de la voix de l'autre m'évoque, mais aussi ce que le son de ma voix provoque en l'autre, ce que représente ma voix à travers celle de l'autre, et puis la sienne à travers la mienne...
On pourrait dire que le thérapeute offre une enveloppe vocale au patient. En effet, cette voix-de-mère (Jaud, 2021) contient et sécurise : « Cette voix me porte et m’enveloppe, telle une mère », peut-on imaginer ressentir du point de vue du nouveau-né. À l’autre extrémité de la vie, dans le cadre thérapeutique, la voix du praticien rejoue ce rôle d’enveloppe sonore rassurante. Grâce à cette présence vocale bienveillante, le patient peut s’abandonner à ses propres sons. La confiance s’établit par le lien vocal : le thérapeute module son timbre, son volume, pour épouser l’état émotionnel de la personne et l’accompagner pas à pas. Par exemple, si le patient hésite avec un son très ténu, le thérapeute pourra chanter doucement sur la même hauteur afin de « tenir » ce son avec lui. Si au contraire le patient laisse éclater un son puissant, le thérapeute pourra le suivre dans cette intensité pour signifier « je te suis, tu es en sécurité ». Peu à peu, à travers ce dialogue non verbal, le patient peut ressentir la résonance entre sa voix et celle de l’autre — expérience profonde de se sentir entendu et porté. La voix du thérapeute, telle le fil d’Ariane, guide la personne dans ce voyage intérieur et l’empêche de se perdre dans le silence ou l’inconnu. En s’adossant à la voix de l’autre, le sujet peut alors explorer plus librement la sienne, trouver sa propre voie/voix.
Voix, espace et dimension sacrée
L’exploration vocale ne mobilise pas seulement le duo patient-thérapeute : l’espace lui-même devient un partenaire. En effet, la voix humaine — en particulier le chant des voyelles — interagit constamment avec l’environnement et crée des échos modulés par l’acoustique des lieux : qui n’a jamais ressenti le plaisir de laisser aller sa voix et chanter dans une église aux voûtes réverbérantes, dans une salle de bain carrelée, ou au creux d’une cathédrale naturelle telle qu’une grotte ? Nos ancêtres lointains connaissaient le pouvoir des résonances dans les cavernes ou les canyons pour magnifier leurs chants et entrer en communion avec les éléments. De même, en musicothérapie, exploiter l’acoustique de la pièce — ou même un simple bol chantant, un coin de mur, une voûte — peut donner une dimension presque sacrée à la voix émise.
Lorsque nous chantons une voyelle prolongée, nous faisons vibrer notre voix en laissant se déployer ses harmoniques naturelles. Ces harmoniques entrent en dialogue avec l’espace environnant : elles ricochent sur les parois, se fondent dans le silence ambiant, puis reviennent à nos oreilles enrichies de nouvelles couleurs sonores. Il se crée ainsi un échange sonore entre le corps chantant et l’architecture qui l’entoure. La voix, propagée dans l’air, habite l’espace et en même temps l’espace habite la voix en la transformant par l’écho. Cette interaction intime entre le chant et le lieu peut rendre l’expérience extrêmement immersive et méditative. Le temps semble suspendu dans ces moments où la voix et l’architecture ne forment plus qu’un seul flux sonore. Bien souvent, le chanteur se sent comme porté par l’acoustique : les vibrations amplifiées par le lieu viennent masser le corps de l’intérieur, tandis que l’esprit se laisse bercer. Il se crée un espace “autre”, hors du quotidien, qui rappelle le caractère rituel ou spirituel du chant sacré.
En thérapie, exploiter cet aspect spatial apporte une richesse supplémentaire. Le cabinet de musicothérapie devient une sorte de sanctuaire sonore où chaque murmure et chaque vocalise prend de l’ampleur. Le patient peut s’y sentir en confiance pour laisser résonner ses émotions. La réverbération de sa propre voix lui renvoie l’image audible de son être : comme un miroir sonore, l’écho lui dit « voilà ce que tu émets, voilà que tu es ».
Cette prise de conscience peut être très puissante pour quelqu’un qui parfois ne se reconnaît plus, par exemple après un traumatisme ou une période de perte de repères. En entendant sa voix emplir l’espace, la personne peut éprouver un sentiment de reconnexion à elle-même et au monde, un peu comme si le chant recréait du lien là où il y avait du vide. L’espace résonant agit aussi comme un amplificateur cathartique ou méditatif : certaines vibrations profondes peuvent libérer des émotions enfouies, tandis que d’autres fréquences apaisantes induisent un état de calme et de recentrage. La voix ouvre un état de transe, favorisé par la boucle continue du son qui se propage et revient, un flux comme un bercement hypnotique. L’univers sonore englobant génère une impression d’harmonie avec quelque chose de plus vaste que soi, parfois vécue comme une expérience du sacré dans un contexte pourtant laïque et thérapeutique.
Rencontrer son ombre par la voix
Plonger au cœur de sa voix, c’est aussi risquer d’y croiser certaines de ses ombres intérieures. En effet, la voix émise depuis nos profondeurs va parfois réveiller des aspects de nous-mêmes que nous tenions cachés ou refoulés. Dans l’ombre de notre psyché sommeillent des émotions et étouffés, des souvenirs anciens. La vibration vocale peut agir comme un projecteur dans une grotte obscure : la voix descend dans cette caverne sonore et en fait trembler les parois, révélant ce qui y était tapi. Ainsi, lorsque deux voix résonnent ensemble en séance — celle du patient et celle du thérapeute — leurs échos peuvent faire surgir une part oubliée de soi, restée en retrait. Par exemple, un patient pourrait, en chantant librement, sentir monter en lui une colère surprenante ou des sanglots inconsolables qu’il n’avait jamais pu exprimer. La voix chantée, venue du fond de l’être, appelle alors cette part enfouie qui n’avait jamais trouvé les mots pour se dire.
Souvent, cette expérience s’apparente à un véritable voyage dans le temps psychique. La séparation initiale d’avec la fusion maternelle — ce moment fondateur mais potentiellement traumatique où le bébé prend conscience qu’il est un être distinct — a pu laisser une empreinte de manque ou de vide. La voix, par son pouvoir d’invocation, vient nommer et combler cet espace vide souvent confondu avec le silence. Mais attention, il ne s’agit pas du silence paisible, plutôt d’un silence abyssal, habité par les échos de nos blessures archaïques, peuplé d’ombres figées au fond de la caverne de l’inconscient. L’archétype Ombre représente « les aspects de notre personnalité que nous ne reconnaissons pas, qui sont inacceptables pour l’image idéale que nous avons de nous-mêmes. Ces éléments, refoulés ou clivés, ne nous laissent pas en paix » (Agnel, 2018). Tant que ces parts de soi restent reniées, elles agissent en coulisse et peuvent même se manifester de façon incontrôlée (par des symptômes, des colères, des peurs inexpliquées).
L’enjeu d’un travail thérapeutique profond est d’intégrer son Ombre plutôt que de la fuir. Cela signifie reconnaître ces émotions ou traits de personnalité mis de côté, pour enfin les accepter comme faisant partie de soi. Jung voyait dans cette intégration une étape cruciale du processus d’individuation (devenir pleinement soi-même). Or, le travail de la voix peut faciliter cette rencontre avec l’ombre. En osant émettre des sons sauvages, étranges, ou en donnant libre cours à une plainte, à un cri longuement retenu, la personne peut offrir une voie d’expression à ce qui était tu. La voix sert alors de catharsis : ce qui était tapi dans l’ombre s’exprime dans un son, un souffle, et commence à se transformer. Traverser ce moment n’est pas toujours facile — il s’agit d’un passage critique où l’ego accepte de lâcher son contrôle. Mais accompagné par le thérapeute, dans un cadre sécurisant, le participant peut accueillir l’ombre comme un allié de sa transformation plutôt qu’un ennemi. Comme l’écrit un auteur à propos de l’approche jungienne, « la traversée de ce moment critique permet au Moi, en abandonnant ses prérogatives, de considérer l’ombre comme un levier de transformation ». En ce sens, chanter, crier, chuchoter en Exploration vocale, ce n’est pas seulement s’exprimer, c’est aussi se libérer et se remodeler de l’intérieur, en réintégrant toutes les couleurs de sa voix, des plus lumineuses aux plus obscures.
Dans l’Exploration vocale, la voix faite de souffle et de voyelles est projetée dans la caverne. Son écho nous parvient du fond, d'un endroit perdu « dans les limbes », où la conscience n'a jamais été. En entendant l'écho, cette voix archaïque qui vient du fond de la caverne ou du fond des temps (d'un temps que d'avant d'être), la personne entend le signe d'une présence immuable, les contours acoustiques du lieu de l'origine, dont il est issu. Le patient n'est plus coincé entre la crainte du dedans (lieu qu'il redoute) et la crainte du dehors (lieu qu'il ignore). Par la voix, il sait là où il est. Il reconnaît sa voix, il connaît sa voie. Il incarne sa totalité : il est un individu : un-dividu.
Le silence fertile, berceau de la transe
Après les échos retentissants de la voix vient toujours le moment du silence. En musicothérapie vocale, ce silence qui suit le chant est tout aussi important que le son lui-même. Loin d’être une simple absence, il constitue une matrice, un espace potentiellement fécond où l’expérience peut infuser et prendre sens. Le philosophe Gaston Bachelard nous invite d’ailleurs, dans L’Air et les Songes, à cette écoute subtile du silence : « devenir aériens comme notre souffle — pas plus de bruit qu’un souffle, qu’un léger souffle ». Ces quelques mots suggèrent une attitude de légèreté et d’effacement : se faire aussi discret qu’un souffle pour véritablement entendre ce qu’il y a sous le bruit. En effet, quand les voix se sont tues et que retombe l’écho, le silence qui s’installe n’est pas du vide : on y perçoit encore le frémissement intérieur des vibrations, comme un souffle de vie qui demeure. Ce silence préparé par le chant est un creuset où peut émerger une parole nouvelle, un sens nouveau – non pas issu d’un effort intellectuel, mais du souffle et de l’être profond.
En pratique, dans une séance d’Exploration vocale, on marque volontairement des temps de silence après chaque phase de chant ou de son. Ces pauses font figure de rituels de rupture : elles permettent de clore un mouvement vocal pour mieux ouvrir un espace de transition. C’est souvent dans ces instants de quiétude que le patient ressent les effets de ce qu’il vient de vivre. Parfois, une émotion monte précisément après avoir chanté, profitant du silence pour se dire en larmes ou en sourire. Le thérapeute, ici encore, tient le cadre : il reste présent et attentif dans le silence, comme un gardien du seuil. Son propre silence actif offre au patient la sécurité nécessaire pour ne pas remplir le vide précipitamment, et pour laisser le processus opérer. Ce silence partagé peut être d’une grande intensité : deux êtres assis dans la pénombre sonore, reliés par ce qui vient d’être chanté, vivant ensemble un moment suspendu. Cela signe souvent « les retrouvailles avec soi et l’autre » comme l’écrit Castarède. C’est-à-dire que dans ce silence, le patient se retrouve face à lui-même tout en sentant que l’autre (le thérapeute) est là avec lui — sensation profonde de communion humaine.
Plus que jamais, l’étymologie du mot transe prend tout son sens dans ces moments-là. Transe vient du latin transire : traverser. Le silence, après la voix, est ce passage que l’on traverse pour aller vers une autre dimension de soi. Le couple son/silence dans l’exploration vocale pourrait s’apparenter à un chemin initiatique : la voix ouvre la porte, le silence permet de la franchir. En alternant chant et silence, souffle et écoute, le participant glisse peu à peu dans un état modifié de conscience, proche de la méditation profonde ou de la transe légère. Le corps est détendu, l’esprit est à l’écoute de l’intérieur. On observe souvent un ralentissement du rythme : la respiration se calme, les pensées se font plus fluides, parfois des images surgissent spontanément de l’imaginaire. C’est un état où le temps et l’espace ordinaires semblent abolis – un espace transitionnel s’ouvre, hors du temps linéaire, propice aux réorganisations psychiques. L’exploration vocale instaure ainsi un véritable espace transitionnel au sens de Winnicott, un lieu de jeu et de créativité entre la réalité extérieure et le monde intérieur du patient. Dans cet espace, la voix rejoint la transe dans une même dynamique créative : chanter, c’est jouer de sa voix, et “transer” (oserions-nous dire) c’est s’ouvrir à l’universel Au cœur de cette expérience alternant sons et silences, chacun peut retrouver sa voix essentielle, celle qui fait vibrer tout son être.
Écologie sonore : la voix en lien avec le monde
Enfin, l’exploration vocale en musicothérapie dépasse le cadre individuel de la thérapie pour toucher à une réflexion plus vaste sur notre rapport au son et à l’environnement. En travaillant la voix et l’écoute, ne sommes-nous pas en train de réapprendre à écouter le monde qui nous entoure ? Dans nos sociétés modernes très bruyantes, l’attention à la qualité du paysage sonore s’est émoussée. Or, redonner une place centrale à l’écoute peut s’apparenter à une démarche d’écologie sonore. Chaque son émis par la voix trouve une réponse ou une coloration dans l’environnement, et inversement chaque ambiance influence notre expression vocale. Prêter attention à ces interactions, c’est prendre conscience que nous faisons partie d’un écosystème acoustique. La voix humaine n’est qu’un des innombrables instruments de l’orchestre du vivant : autour de nous chantent aussi le vent dans les arbres, le ruissellement de l’eau, le chœur des oiseaux au lever du jour, ou même le ronron urbain des villes. En ouvrant nos oreilles à ces voix du monde, nous renouons avec un sens de la communion avec la nature et notre environnement.
L’Exploration vocale nous invite ainsi à repenser nos rapports à nous-mêmes, aux autres et au monde. Elle engage une attitude d’écoute active et de respect, vis-à-vis de son propre corps sonore mais aussi de l’écosystème qui nous entoure. On pourrait se demander quels nouveaux horizons cette pratique ouvre pour la recherche scientifique (par exemple, en neurosciences de la musique), pour la création artistique (dans les arts sonores ou la performance vocale), ou pour la quête spirituelle contemporaine.
Et si, grâce à la voix, nous retrouvions un chemin vers plus d’harmonie avec nous-mêmes et avec la planète ? Et si, à travers cette approche, nous réapprenions à écouter, à écouter le monde, et… à écouter le monde nous écouter ? Telle est l’invitation finale de l’exploration vocale en musicothérapie : redécouvrir le pouvoir transformateur de la voix, non seulement pour guérir nos blessures intérieures, mais aussi pour retisser le lien sonore qui nous relie à la vie. Puisque dans le chant le plus intime résonne, en écho lointain, la voix du monde.
Références
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